Collation des grades

À propos

Moment de consécration, la collation des grades est un événement unique, empreint de joie et de fierté. C'est l’occasion pour les membres de notre communauté universitaire de célébrer la réussite de ses diplômées et diplômés.

Coup d'œil sur Polytechnique

À partir des années 1850, l’avènement des chemins de fer et le début de l’industrialisation transforment le Québec et suscitent de nouveaux besoins pour répondre au fulgurant développement socio-économique de la province. Politiciens, hommes d’affaires, journalistes et éducateurs évoquent alors la nécessité d’adapter son système d’éducation aux nouvelles réalités économiques et de dispenser un enseignement scientifique et industriel en français. Selon eux, il devient urgent de former dans les établissements d’enseignement supérieur non seulement des médecins, des avocats ou des prêtres, mais aussi des géologues, des chimistes et, surtout, des ingénieurs francophones qui contribueront à l’essor économique du pays. 

C’est dans ce contexte que l’École Polytechnique de Montréal voit le jour en novembre 1873. Sept élèves se présentent à la première session, en janvier 1874, alors que trois professeurs forment le premier corps enseignant. D’abord logée à l’Académie du Plateau, là où se trouve actuellement la Place des Arts, l’École déménage en 1875 dans un immeuble adjacent dont elle s’accommode jusqu’en 1905. Elle emménage par la suite dans un nouvel édifice conçu pour elle, au 1430 de la rue Saint-Denis. 

Pendant la première moitié du 20e siècle, Polytechnique mise surtout sur la qualité de son enseignement. Elle recrute des professeurs qualifiés possédant une solide expérience pratique. Elle envoie des diplômés parfaire leurs connaissances et leur pédagogie en Europe et aux États-Unis. Toutefois, la concurrence des autres universités est vive, et le génie n’a pas encore le prestige des autres professions libérales. En 1920, le regroupement des ingénieurs en une corporation professionnelle marque un important pas en avant. Le succès des diplômés de Polytechnique dans l’administration publique et comme ingénieurs-conseils fera le reste. En 1951, les inscriptions franchissent le cap des 500. 

Après la Deuxième Guerre mondiale, le baby-boom et la nouvelle croissance économique déclenchent l’exécution de travaux d’infrastructure partout au Québec. Les innovations technologiques se succèdent à un rythme jamais vu. Polytechnique se développe rapidement et, en 1958, déménage sur le mont Royal, dans un édifice qu’elle fait construire pour répondre à ses besoins. 

Au milieu des années 1960, les enfants du baby-boom prennent d’assaut l’université. Polytechnique doit de nouveau s’agrandir pour accueillir cette nombreuse clientèle et faire de la place pour les études supérieures et la recherche, qui explosent littéralement. L’École établit des liens étroits avec l’industrie dans le cadre de contrats de recherche ou de partenariats plus larges et les premières percées sur la scène internationale émergent alors. 

Cette période confirme que les temps changent. Gabrielle Bodis devient la première femme diplômée de Polytechnique. En 1961, on compte 10 femmes sur les 1 400 étudiants. Dix ans plus tard, elles sont une soixantaine, soit environ 3 % de l’ensemble des étudiants. Quarante plus tard, elles représentent 30 % de la communauté étudiante. Depuis, Polytechnique accueille des étudiants et des étudiantes de l’étranger, participe à des échanges, conclut des alliances avec des universités d’autres pays pendant que ses diplômées et diplômés partent à la conquête du monde. 

Au cours des années 1990, des compressions budgétaires sans précédent s’abattent sur le réseau universitaire québécois. Polytechnique entreprend alors une réingénierie complète de ses façons de faire ainsi qu’une révision de ses programmes. Cette réflexion est l’occasion pour la communauté polytechnicienne de se recentrer sur sa mission ainsi que de s’adapter à l’évolution récente des marchés et de la technologie. 

Le 25 mars 2002, le gouvernement du Québec annonce un investissement de 60 M$ pour l’agrandissement de l’École Polytechnique, portant ainsi à 70 M$ les sommes allouées à ce projet. Le 3 octobre 2005 sont inaugurés les nouveaux pavillons Pierre-Lassonde et Claudette-MacKay-Lassonde, les premiers « bâtiments durables » construits par un établissement d’enseignement au Québec. En novembre de la même année, avec ces nouveaux pavillons, l’École Polytechnique devient le premier établissement universitaire canadien à obtenir la certification internationale LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), du U.S. Green Building Council. Cette certification propulse Polytechnique au rang de leader en matière de développement durable au Québec. 

Aujourd’hui, Polytechnique compte 300 professeurs et professeures, plus de 10 000 étudiants et étudiantes et plus de 57 100 diplômées et diplômés. Son budget annuel global s’élève à plus de 300 M$, dont un budget de recherche de 100 M$. Polytechnique compte 56 unités de recherche, 32 Chaires industrielles, 24 Chaires de recherche du Canada et 1 Chaire d’excellence en recherche du Canada. Elle offre au-delà de 120 programmes de formation.

En plus de 150 ans d'histoire, Polytechnique Montréal a joué un rôle significatif dans le développement de la société québécoise. Pour en savoir plus sur les moments marquants de l’histoire de Poly, veuillez consulter la ligne de temps.

Les rites de la collation des grades

La vie universitaire est ponctuée de rites dont celui de la collation des grades. Cette cérémonie marque, depuis le Moyen Âge, la fin des études universitaires. Du latin collatio, collation signifie conférer un titre, un grade universitaire.

Il est d’usage dans les pays d’origine anglo-saxonne de revêtir, à cette occasion, un vêtement de cérémonie appelé toge et de coiffer le mortier, ce couvre-chef tout plat. Portée autant par les hommes que par les femmes chez les Romains, la toge (du latin toga) est graduellement devenue l’apanage exclusif des hommes en général, puis des dignitaires et des empereurs. C’est ainsi que la toge conserve aujourd’hui un caractère officiel, de cérémonie; les juges et les avocats, par exemple, de même que les recteurs et les professeurs d’université revêtent la toge, presque toujours de couleur noire.

L’épitoge (du grec epi, « sur »), une bande d’étoffe fixée à l’épaule, garnie autrefois de la blanche fourrure des rois, et l'étole une bande d'étoffe en V déposée sur les épaules, complète la tenue d’apparat. Les couleurs traditionnelles des universités trouvent place sur l’épitoge et l'étole, en l’occurrence le vert liseré rouge pour Polytechnique. Les mêmes couleurs bordent l’intérieur des manches de la toge des dignitaires et, en alternance, les franges du mortier des personnes diplômées. Les trois bandes de fourrure blanche qui traversent l’épitoge désignent, à Polytechnique, un diplômé au doctorat. Deux bandes indiquent la maîtrise, une bande signale le baccalauréat.

Le mortier tire son nom, par analogie de forme, du récipient servant à broyer des substances chimiques, plus souvent aujourd’hui des épices. Également noir, il est fait de feutre rigide. Le mortier se porte d’une seule façon : bien à plat sur la tête. Les franges doivent toujours retomber vers l’avant du mortier, au-dessus de l’oeil droit avant la remise du diplôme et au-dessus de l’oeil gauche après. Il s’agit encore d’un rite qui démontre le passage d’un finissant au rang de diplômé.

À la fin de toute cérémonie de collation des grades, il est de tradition de lancer le mortier le plus haut possible dans les airs. Les cris de joie qui accompagnent ce geste marquent définitivement la fin d’une période, celle de la vie étudiante...

Déroulement type

La journée se déroule en deux cérémonies. Chacune des cérémonies dure environ deux heures trente minutes. Voici le déroulement général pour les personnes diplômées :

  • Arrivée et enregistrement avec la carte étudiante
  • Passage obligatoire au vestiaire pour déposer tous les effets personnels
  • Habillement avec la toge, l’étole et le mortier pour les personnes diplômées
  • Prendre place dans le rang
  • Recevoir les instructions quant au déroulement de la cérémonie
  • Début de la cérémonie
  • Entrée des finissantes et des finissants dans la salle
  • Entrée du défilé du corps professoral
  • Mot de bienvenue de la secrétaire générale et présentation des dignitaires
  • Allocution de la directrice générale
  • Présentation des médaillés
  • Remise du doctorat honoris causa
  • Présentation des personnes diplômées sur scène
  • Allocution des porte-paroles étudiants
  • Mot de clôture de la secrétaire générale
  • Sortie du défilé du corps professoral
  • Fin de la cérémonie
  • Vin d’honneur pour les personnes diplômées et leurs proches
Le comité organisateur

Le comité organisateur des cérémonies de collation des grades est placé sous la supervision de la Direction communications, relations externes et internationales de Polytechnique et il est composé de différents représentants du Registrariat, du Service des communications et des relations publiques (SCRP), du Service aux étudiants de Polytechnique (SÉP), du Service informatique ainsi que du Service du recrutement étudiant, de la promotion et de l'événementiel (SRÉPÉ).

Plusieurs personnes de différents services de Polytechnique et de l'extérieur collaborent également à la tenue de cet événement.

Pour nous joindre

Pour tout renseignement, écrivez au comité organisateur de l'événement à collation-des-grades@polymtl.ca.