Stages et emplois

L'Info Carrières | Le guide vers votre stage et votre emploi | 1er novembre 2021

1er novembre 2021

4 moyens pour bien vous préparer à votre entrevue d’embauche

Qu’elle soit réalisée dans le cadre d’une recherche de stage ou d’emploi, l’entrevue est un moment clé de votre parcours professionnel où la qualité de votre préparation fera toute la différence. Qu’elle se déroule en personne, par téléphone ou en virtuel, plusieurs moyens existent pour favoriser une bonne performance de votre part! 

1.Savoir pourquoi vous êtes là

Même si faire un stage est obligatoire dans le cadre de votre programme, clarifiez les raisons qui vous amènent à postuler pour une offre précise: est-ce pour accomplir des tâches spécifiques? Pour explorer un domaine particulier? Contribuer et apprendre dans le cadre d’un projet défini? Vous pourrez faire part de votre réflexion à l’employeur quand il vous posera la fameuse question: quel est votre intérêt pour le présent poste? Cela sera rassurant pour lui, car il saura que vous avez réfléchi et que votre intérêt est authentique. Le risque que l’employeur se trompe de recrue diminue du même coup!

2.Se renseigner sur l’entreprise

Bien connaître l’entreprise au sein de laquelle vous postulez vous démarquera avantageusement des autres candidates et candidats, puisqu’il s’agit d’une façon concrète de démontrer à l’employeur votre intérêt et votre motivation. Servez-vous de la mission de l’entreprise, de ses valeurs, de ses partenaires et de ses projets pour faire des liens avec votre profil et démontrer vos intérêts et vos aspirations.

3.Réviser la description du poste et votre CV

Relisez attentivement la description du poste. Gardez en mémoire les qualifications exigées et nommez explicitement celles que vous possédez au cours de l'entrevue. Révisez également votre CV. Chaque élément qui s’y trouve peut faire l’objet d’une question de la part de l’employeur.

4.S'exercer à parler de soi

Même si vous croyez qu’un poste est fait sur mesure pour vous, il faut être capable de le démontrer à l’employeur!

  • Communiquez les éléments pertinents de votre candidature qui sont en lien avec le poste: qualités, compétences, expérience et intérêt!
  • Employez des termes utilisés par l’entreprise dont vous avez pris connaissance dans l’offre et sur le site de l’entreprise. Vous parlerez un langage commun et peut-être vous comprendrez-vous encore mieux!
  • Pratiquez votre discours, il gagnera en clarté et en structure. Que vous soyez introverti ou extraverti, demandez à quelqu’un en qui vous avez confiance ou faites-le devant votre miroir!

À noter! Vous aimeriez développer votre aisance en entrevue? Planifiez une simulation avec une personne conseillère de notre équipe! (Rendez-vous sur Moodle et cliquez sur le cours Rendez-vous express, conseils stages et emplois pour réserver votre plage horaire).

 

ON RÉPOND À VOS QUESTIONS SUR la négociation salariale!

Vous aurez probablement à négocier un contrat de travail durant votre carrière. Sauriez-vous comment faire et sur quels éléments décisifs porter une attention particulière?

Ne manquez pas notre café-conseil virtuel à ce sujet! Dans une atmosphère décontractée, venez rencontrer des conseillères ou conseillers du Service des stages et emplois (SSE), qui se baseront sur VOS questions pour vous informer le mieux possible et vous préparer à cet aspect incontournable du processus d'embauche.


Quand: Jeudi 11 novembre, de 12h à 13h

Où: Webex (Mot de passe pour accéder à la salle, si nécessaire: Salaire)

Déroulement:

Le lien d'inscription contient un aide-mémoire sur le contrat de travail, à lire avant la rencontre et qui pourra répondre à plusieurs de vos questions. Nous vous invitons à noter vos questions restantes en vue de la rencontre.

Nous vous rappelons que l’inscription est recommandée, puisqu’elle nous permet de vous joindre en cas d’annulation.


⇒ JE M'INSCRIS!

 

 

L'entrevue terrain: Révéler autrement le talent des recrues

Rémi Larouche, ingénieur mécanique et coordonnateur au ministère des Transports du Québec (MTQ), apprécie l’exercice de l’entretien d’embauche. Et il est reconnu pour sa façon particulière de le mener.Rémi Larouche, ing.

Exit le décor de la salle de conférence formelle, c’est directement sur le chantier que M. Larouche, diplômé en 2013 de Polytechnique, entraîne les candidats et les candidates qui convoitent un stage ou un emploi au MTQ.

«J’ai toujours préféré le terrain plutôt que le bureau pour réaliser les entrevues, parce qu’il n’y a rien comme avoir les deux pieds dans l’action pour observer les réactions des stagiaires devant l’imprévu. Et l’imprévu fait partie prenante des mandats de génie.»

Lorsqu’on demande à M. Larouche s’il est en quête d’une réaction particulière de la part de la personne interviewée, la réponse fuse sans attendre:

«La personne doit être capable de répondre "Je ne sais pas".»

Écartés donc, les candidats et les candidates qui patinent pour tenter à tout prix une réponse. Pour M. Larouche, il s’agit là d’une question d’intégrité:

«Je souhaite que les stagiaires soient capables de tracer la ligne entre ce qu’ils ou qu’elles savent et ne savent pas.»

En plus de contribuer à révéler les personnalités plus introverties, parfois moins habiles en situation classique d’entretien, l’entrevue terrain pointe d’autres traits de personnalité:

«Tout le monde a ses limites et le fait d’entendre Je ne sais pas, ça me montre qu’une fois engagée, la personne sera plus encline à chercher la réponse.»

Selon M. Larouche, cette qualité a son importance au sein de la profession:

«Les problèmes faciles, on n’a pas nécessairement besoin d’une personne diplômée en génie pour régler ça. Ce sont les problèmes plus complexes qui requièrent qu’on fasse appel aux ingénieurs et ingénieures.»

Un entretien bien structuré

Question de faire baisser le stress, le déroulement de l’entretien se doit d’être bien structuré.

«Effectivement, ce type d’entretien déstabilise les jeunes, reconnait Rémi Larouche. C’est pourquoi j’annonce à l’avance que l’entrevue durera 45 minutes et qu’elle se déroulera sur le terrain. À la fin de la tournée du chantier, je demande de rédiger un résumé de ce qui a été vu et retenu en lien avec les structures visitées. Ensuite, on lit ensemble le résumé et on discute d’une problématique donnée. Au fil de la discussion et dans le respect des critères d’évaluation, je mesure la capacité à analyser la situation. Je trouve toujours intéressant de lire ces rapports qui révèlent l’esprit de synthèse, ce que la personne a retenu, si elle maîtrise les termes et les concepts. Bref, cet exercice me donne accès à la façon dont les recrues potentielles voient le monde qui les entoure.»

Un penchant pour les stagiaires de Polytechnique, l’alma mater

Sa rigueur, M. Larouche la doit au cumul de ses expériences passées.

«Avant Polytechnique, j’étais entrepreneur dans le domaine de la construction. J’ai continué à gérer mon entreprise durant mes études à Poly. Les débuts et les fins de sessions coïncidaient avec la recherche de contrats ou la fin des travaux sur mes chantiers. Disons que j’ai appris rapidement à développer mon sens de l’organisation.»

Et pourquoi avoir choisi d’étudier en génie à Polytechnique?

«J’ai fait une année à l’École Polytechnique de Lausanne (EPFL) en Suisse. À mon retour au Québec, j’ai souhaité poursuivre dans une école de même envergure et le choix de Polytechnique s’est imposé.»

Selon M. Larouche, la simplicité du processus de recrutement à Polytechnique favorise aussi l’embauche de stagiaires, conformément au cadre règlementaire de la fonction publique:

«J’engage deux stagiaires en génie mécanique par année, pour une durée de huit mois, à l’hiver et à l’été. J’ai un penchant pour les stagiaires de Poly, non seulement parce que c’est mon alma mater, mais aussi parce que le système d’affichage de Poly est simple et efficace. Une fois l’offre de stage affichée sur le portail carrières de la fonction publique et publiée par Poly sur son site, je reçois directement dans ma boîte courriel les informations en lien avec les profils qui m’intéressent: CV, relevé de notes et références. Je sélectionne les personnes que je souhaite voir en entrevue et le Service des stages et emplois se charge de contacter les candidates et les candidats retenus.»

Le travail des stagiaires: un apport d’importance

Pour M. Larouche, la valorisation du personnel est importante:

«Je coordonne une équipe de 15 personnes et je me dois de les valoriser en trouvant leurs forces.»

En tant que superviseur de stages, M. Larouche doit aussi trouver l’équilibre entre ses besoins d’employeur et les capacités de ses stagiaires:

«Je me souviens d’un stagiaire qui était aussi un athlète des Carabins. Je lui confiais des tâches de niveau "navette spatiale" et il était capable, par exemple, de modéliser des performances de désenfumage dans le tunnel Ville-Marie. Nous avons mesuré si, en cas d’incendie dans le tunnel, le système d’évacuation de la fumée demeurait performant, avec l’hypothèse d’un ventilateur en moins.»

Autre exemple des performances d’une stagiaire à l’œuvre en contexte d’exploitation du tunnel Ville-Marie:

«Sur une station de pompage, une stagiaire a développé un calculateur permettant d’obtenir le rendement de la pompe afin de connaître si son état se dégradait. Le défi est grand lorsqu’on continue à exploiter une infrastructure en même temps qu’on travaille à sa réfection. Le travail des stagiaires s’est avéré ici précieux pour garantir le maintien de la sécurité des automobilistes.»

***

 

Concours Stagiaires en action: des témoignages de stages inspirants!

Dans le Grand-Nord, en télétravail, dans un laboratoire ou encore à bord d’une chaloupe, les témoignages du concours Stagiaires en action 2021 font voyager! Suivez en photos et en mots les stagiaires et laissez-vous inspirer, au fil des parutions de l’Info Carrières, par leur enthousiasme et leur savoir-faire.

Cette semaine, découvrez le gagnant et la gagnante des 1eres positions dans les deux catégories «Témoignage photo» et «Témoignage écrit». Action!

 

1ere position, catégorie «Témoignage photo» - Frédéric Boivin

  • Programme d’études: Génie physique
  • Entreprise: INRS

Témoignage photo:


Texte explicatif:

«Lors de mon stage en génie physique qui s’est déroulé à l’INRS (Institut National de Recherche Scientifique), j’ai eu le mandat d’améliorer un système d’accélération de particules par laser intense, en vue d’augmenter son taux de répétition. En d’autres termes, il s’agissait de concevoir une source de particules (protons, ions de carbone, électrons et rayons-x), opérant à une cadence d’un tir par deux secondes. Sur la photo, je procède aux derniers ajustements des cibles métalliques d’interaction laser avant d’effectuer le vide dans la chambre et ce, en prévision d’une expérience avec laser. Il s’agit d’une étape critique pour assurer la qualité du faisceau de particules.»

 

1ere position, catégorie «Témoignage écrit» - Corinne Lacombe

  • Programme d’études: Génie civil
  • Entreprise: BHP Conseils

Témoignage écrit:

«Ayant été engagée à titre de stagiaire chez BHP Conseils pour l’été 2021, j’ai eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets. Cette firme de génie-conseil spécialisée en civil et en traitement de l’eau réalise la construction et la réhabilitation d’infrastructures routières et hydrauliques ainsi que des études de maîtrise du cycle de l’eau et de l’environnement. Parmi les projets auxquels j’ai participé, celui qui a su capter mon attention est le projet des 13 villages situés au Nunavik. L'Administration régionale Kativik (ARK) a retenu les services de BHP Conseils pour mener un audit et rédiger des rapports sur l'état des bâtiments et des procédés mécaniques des usines d'eau potable de chacun des villages. Le but de cette étude était d'identifier les défaillances des équipements et systèmes pour répertorier toutes les informations et recommandations en vue de la mise à niveau des installations.

Ma contribution à ce projet consistait à effectuer le recensement des installations d’eau potable des 13 villages en dressant leur capacité. Il fallait aussi évaluer la consommation d’eau potable actuelle et future des villages, en considérant une augmentation de la population pour les dix années à venir. Ainsi, en comparant la capacité des installations en place avec la consommation projetée, il était possible de proposer des recommandations quant à l’agrandissement ou non des installations. Connaissant l’état actuel des communautés autochtones au Canada et sachant qu’encore 38 de celles-ci n’ont toujours pas accès à l’eau potable, ce projet permet un recensement d’informations bénéfiques à cette problématique. Puisque l’accès à l’eau potable est reconnu comme un droit humain selon l’ONU, j’accorde une grande importance à cette étude. En tant que future ingénieure, je me considère privilégiée d’avoir pu contribuer à un projet d’une telle envergure et je souhaite qu’il permette d’épauler les villages dans la bonne gestion de leurs systèmes.»

 

 

Sujet(s) : Conseils-carrière, Entrevue, Marché du travail/tendances, Témoignages
Cycle(s) d'études : Baccalauréat
 

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